L’éco-tourisme

 

Vous l’aurez sans doute compris, dans éco-tourisme, il y a écologie. Il s’agit de l’une des branches du tourisme durable, avant tout centrée sur la découverte de la nature, voire même de l’écologie urbaine. En somme, une façon de voyager tout en respectant notre chère planète, ses habitants et leurs cultures.

 

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Crédit photo © James Sanders

 

Comment tout a commencé

Cette forme du tourisme alternatif n’est pas nouvelle. C’est le fruit d’une réflexion menée conjointement depuis 30 ans par des scientifiques, des professionnels et des institutions de tous pays pour développer un tourisme prenant en compte les problématiques sociales, environnementales et économiques des territoires visités.

Récemment reconnu dans les « hautes sphères » comme étant un vecteur essentiel du développement durable, le concept est né dans les années 80 au Costa Rica grâce à une équipe de biologistes qui souhaitaient protéger la nature en utilisant les revenus du tourisme. La première définition officielle a été soumise une dizaine d’années plus tard par la Société Internationale de l’éco-tourisme

« L’éco-tourisme est un voyage responsable dans des environnements naturels où les ressources et le bien-être des populations sont préservés »

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Une appellation vulnérable

A l’inverse du développement durable et du commerce équitable, il n’y a pas de Charte officielle, de label ou de marque déposée pour le terme « éco-tourisme ». C’est pourquoi ce dernier peut être utilisé librement par les acteurs du tourisme, parfois à mauvais escient. En effet, comme d’autres produits, l’éco-tourisme peut être victime de « Greenwashing ». Littéralement « lavage de cerveau vert » on le traduirait plus par « écoblanchiment ». Quand une campagne de pub ou une action de com qui présente publiquement et souvent de façon mensongère, un impact positif sur l’environnement. La vulnérabilité de ce terme, est également exploitée par des opérateurs qui peuvent proposer sous couvert du tampon « éco-touristique » une excursion en 4×4 et une nuit dans un hôtel avec clim, piscine et champagne. Autre dérive, certains pays peuvent décider de développer des infrastructures modernes au beau milieu de splendides paysages, au détriment des écosystèmes locaux.

 

Le Greenwashing selon Tryo

Je vous intryovite à découvrir le clip du single « Greenwashing », réalisé sous forme d’un dessin animé où les protagonistes figurés comme de petits monstres jouissent de tout ce que leur offre la société de consommation, entassant dans un caddie tous les méfaits qui en découlent. Le résultat : des hommes qui arrivent à toucher la lune en détruisant leur planète. Une vidéo choc avec cependant beaucoup d’humour qui, selon moi illustre bien la mentalité de l’éco-blanchiment.

 

 

 

Une branche distincte du tourisme durable

Une différence importante avec le tourisme durable est à souligner ; contrairement à cette notion plus large qui concerne entre autre les hôtels en ville ou les bateaux de croisière, l’éco-tourisme se pratique dans la nature, au sein de petites structures. Il ne faut pas se méprendre non plus avec le tourisme nature ; une balade en canoë pendant vos vacances n’est pas de l’éco-tourisme, car même si elle n’a pas d’impact nuisible sur l’environnement, elle ne participe pas à la protection de la nature. Alors que si vous entreprenez la visite d’un parc national accompagné par un guide local, là ça ressemble déjà un peu plus à de l’éco-tourisme… En effet, votre visite génère dans ce cas là des revenus qui servent à rémunérer des personnes locales et à préserver une aire protégée.

 

 

Un outil clé dans le développement du tourisme de demain

Il a été démontré que l’écotourisme s’accompagne souvent de résultats très positifs sur la préservation de l’environnement et sur le développement des populations locales. Cette pratique « verte » est en effet un outil efficace pour le développement d’emplois locaux sans impact négatif sur l »environnement, mais aussi de valorisation économique dans des zones naturelles ou des sites culturels menacés. On cherche à impliquer les communautés locales, en favorisant une prise de conscience chez elles comme chez les touristes, de la nécessité de préserver le capital naturel et culturel. L’éco-tourisme est devenu une source d’inspiration, voire même un modèle pour le tourisme en général. De plus, vous vous doutez bien que cette étiquette « green attitude » confère une bonne image de marque aux pays proposant de l’éco-tourisme. Même si des directives internationales ont été édictées, notamment en 2002, et de nombreux organismes d’accompagnement et de certification en écotourisme ont été créés dans différents pays, certains n’hésitent à pas à utiliser le nom d’éco-tourisme sans vraiment se soucier réellement des enjeux environnementaux.

 

Zoom sur l’éco-volontariat

L’éco-volontariat désigne des missions de bénévolat dont le bus est de soutenir des actions de recherche et de protection de l’environnement, directement sur le terrain, en présence de spécialistes et/ou de bénévoles. Pendant vos vacances prenez le temps de participer à la préservation de la biodiversité, quoi de mieux pour se ressourcer et être fier de soi que d’apporter sa petite pierre à de beaux projets…

 

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Pour la petite histoire

Tout comme le wwoofing, l’éco-volontariat vient de nos amis anglais. L’ « ecovolunteering » est en effet issu d’une longue tradition anglo-saxonne. A l’origine, il y a cela des siècles, les volontaires participaient à des expéditions d’aide médicale, éducatives ou spirituelles auprès de religieux, aux quatre coin du monde. Au XX e siècle on a vu apparaître des organismes proposant des programmes de volontariat « organisés » dont l’objectif premier était l’aide humanitaire.
Puis, durant ces chères années 70, les départs de volontaires se sont multipliés. Le volontariat s’est peu à peu spécialisé dans certains domaines tels que l’aide médicale, humanitaire ou environnementale. C’est alors qu’on a commencé à entendre le terme de tourisme volontaire, notamment grâce à l’Angleterre et aux US. L’un des exemples les plus emblématique en matière de conservation et de préservation de la nature, est l’organisation Earthwatch. Fondée en 1971 à Boston et toujours en activité, cette dernière a pour objectif de promouvoir l’action et l’éducation concernant l’environnement. Elle soutient financièrement des projets scientifiques et organise son action éducative grâce à des volontaires du monde entier. Ses principaux terrains d’action sont la conservation de la vie sauvage, l’écologie des forêts tropicales, les sciences de la mer et l’archéologie.
Les projets d’éco-volontariat se sont largement développés en France ces dernières années.

 

Le profil de l’éco-volontaire

eco tourismeL’éco-volontaire est avant tout un individu concerné et intéressé par la nature. En aucun cas il est exigé des compétences spécifiques en biologie ou en écologie. Outre l’aspect utile, le but est d’approfondir ou de partager ses connaissances sur la nature. Ce qu’on demande avant tout, c’est une ouverture d’esprit et une motivation en béton. Tout le monde peut tenter l’aventure, il n’a pas de limite d’âge, si ce n’est d’avoir plus de 18 ans et toutes ses dents. L’éco-volontariat c’est aussi une aventure humaine très enrichissante qui rassemble des personnes originaires de tous pays et de tous horizons. Le volontaire s’engage auprès d’une association, dans le but d’offrir de son temps, de son savoir, de sa motivation et de son énergie… sans recevoir d’argent.
L’éco-voyageur peut s’engager pour une durée variable (de une semaine à un an) afin de réaliser une action en faveur de l’environnement, combinant ainsi recherche et plaisir. De la même façon que pour le Wwoofing et le HelpX, il est recommandé au minimum une semaine, voire 15 jours.

 

1 + 1 = 3

Écovolontaire est synonyme de plus-value. Grâce à leur action militante et solidaire sur le terrain, et à leur soutien financier, les écovolontaires garantissent la poursuite des programmes de recherche, de conservation et de protection de la faune et de la flore sauvage. Une partie de ce travail, voire dans certains cas la totalité, doit sa mise en œuvre à la contribution physique et financière des écovolontaires ! Les budgets octroyés pour la protection de la nature sont en effet souvent bien maigres, et il est difficile pour certaines ONG de perdurer.
C’est la raison pour laquelle des institutions importantes, comme le Centre national de recherche scientifique (CNRS) , commencent à travailler avec des associations d’éco-volontariat.

 

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L’aspect financier

L’éco-volontaire est avant tout un bénévole qui ne peut recevoir de rémunération pour son action. Les organisations locales de protection sont pour beaucoup en manque de moyens, et ne demandent donc pas mieux que de recevoir des effectifs supplémentaires, voire une aide financière.
Il existe des associations qui ne demandent aucune participation financière de la part de l’écovolontaire. D’autres, en revanche, peuvent faire payer une somme d’argent, qui varie d’une structure à l’autre. Cette participation financière, souvent minime, est dans bien des cas utilisée afin de couvrir les frais de fonctionnement de l’organisme.
Les missions qui donnent accès à des zones d’ordinaire interdites aux touristes, et où il est par exemple possible d’approcher une espèce animale en particulier, demanderont une somme plus conséquente, qui servira au financement de la recherche.
Parmi les centaines d’offres et de missions proposées, vous trouverez forcément une qui conviendra à votre budget.

Voici une liste non exhaustive où vous trouverez différentes offres un peu partout dans le monde :

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Petite précision

Vous avez pu lire à plusieurs reprises les termes de « volontaire » et de « bénévole » et vous vous demandez surement où se trouve au juste la différence. Voici donc quelques éléments de réponse.

  • Volontariat

Le volontariat est un engagement contractuel et exclusif, ouvert aux jeunes à partir de 16 ans en France (18 ans à l’international), sans condition de diplôme. Dans le cas d’une rupture d’engagement, le volontaire doit respecter un préavis d’au moins un mois. Celui-ci donne plus de son temps qu’un bénévole et reçoit une indemnité. Étant donné que le volontariat est reconnu comme un engagement citoyen, cela vous donne le droit de toucher une indemnité mensuelle qui peut aller jusqu’à 656€. Vous bénéficiez en plus de cela, d’une couverture sociale (ça peut tenir chaud), et éventuellement d’avantage en nature. Entendez par là un logement, de la nourriture ou bien des frais de transports. Concernant la durée, le volontaire s’engage à plein temps pour un temps défini. Les missions proposées vont de 1 jour à 1 an… Il est donc possible de donner un coup de main sur un chantier de restauration en France puis partir 6 mois dans un organisme de protection des éléphants en Thaïlande !

  • Bénévolat

Le bénévolat est un engagement libre à temps partiel et non rémunéré, sans condition d’âge ni de diplôme. Il n’y a pas de contrat de travail, mais le bénévole s’engage à respecter le règlement de son organisme d’accueil. Ici, pas de préavis, vous êtes libre de mettre un terme à votre participation sans procédure ni dédommagement. Contrairement au volontariat il y a une absence de salaire que ce soit en espèces ou en nature. Néanmoins, certaines associations peuvent proposer à leurs bénévoles une aide qui comprend les frais de voyage et/ou les frais de vie sur place. Autre point important, le bénévolat n’est jamais une activité à temps plein. Mais vous pouvez vous engager dans la durée, dans le cadre d’un soutien scolaire par exemple, ou ponctuellement, pour faire de la distribution de repas, de la collecte, de l’animation de spectacle…

 

5 raisons pour se porter volontaire

  • Acquérir de nouvelles compétences
  • Aider une cause qui vous épanouisse
  • Rencontrer de nouvelles personnes
  • Trouver sa place dans un groupe
  • Étendre ses horizons